COURS SANS TE RETOURNER – PEPE DANQUART

L’histoire - 1942. Srulik, un jeune garçon juif polonais réussit à s’enfuir du Ghetto de Varsovie. Il se cache dans la forêt, puis trouve refuge chez Magda, une jeune femme catholique. Magda étant surveillée par les Allemands, il doit la quitter et va de ferme en ferme chercher du travail pour se nourrir.
Pour survivre il doit oublier son nom et cacher qu’il est juif.

Ce film vous propose une adaptation du best-seller d’Uri Orlev paru en 2003. Ce petit garçon de 8 ans qui se sauve du ghetto de Varsovie et qui, jusqu’à la fin de la guerre, ira de ferme en ferme en reniant le fait qu’il soit Juif afin de survivre au nazisme. 

Plusieurs choses que vous devez savoir sur ce film :

La première est que le film a une fin tout de même heureuse. Ça, c’est dit.  

Bien sûr, l’histoire est forcément triste. Imaginez un petit garçon livré à lui-même dans la forêt polonaise en plein nazisme et vous comprendrez que vous allez voir des images difficiles.

COURS SANS TE RETOURNER a été réalisé par un Allemand, Pépé Danquart, et cela vaut la peine d’être souligné.

Parmi toutes les douleurs (j’ai bien dit «douleurs » parce que c’est plus fort que « émotions ») que vous ressentirez pour le petit Srulik quand vous verrez ce film, vous serez paradoxalement heureux de constater qu’il a toujours trouvé sur son chemin des humains (au sens propre du terme) qui l’on aidé, l’ont caché, l’ont protégé. C’est, dans ce film difficile, le constat le plus positif et le plus rassurant.

Retenez aussi que c’est un film qui parle du nazisme mais où vous ne verrez pas de camps de concentration, pas de chambres à gaz. Juste des villageois, des enfants, et malheureusement …..des traîtres et des nazis.

Cette histoire vraie pourrait servir de base pédagogique aux enseignants pour lutter contre l’antisémitisme. Flammarion saisit d’ailleurs l’occasion de la sortie de ce film pour refaire une édition du livre dont COURS SANS TE RETOURNER est l’adaptation.

Il ne reste plus que quelques survivants de cette atroce période, leurs témoignages sont tous différents et chacune de ces personnes mérite le respect.

Nous nous devons d’entendre encore leur récit, d’aller voir les films qui racontent leur vie pour que cela ne soit jamais oublié et que personne ne puisse nous empêcher de dire «plus jamais ça ».

Note : 7/10